Caroline Ortega a répondu il y a 7 ans maintenant à une nécessité intérieure impérieuse. Son besoin d’expression, à la suite d’évènements difficiles dans sa vie, la mène à dessiner abondamment et sans retenue. Elle décide alors de suivre son modèle intérieur, afin de se sauver d’elle-même dans un désir d’ailleurs. Loin du monde de l’art contemporain, elle œuvre d’instinct avec des moyens réduits, de l’encre et du papier, avec comme guide premier son intuition, sans l’influence d’un public. (…) La ligne est serpentine. Et si ses formes naïves, flottantes, ont l’irrégularité de la perle baroque, ses fonds vibrants, faits de lignes entremêlées, ont la régularité souple de l’écaille. Ces motifs, en trait noir pur, contrastant avec l’éclat des aplats de couleur vive sont comme la peau de ces sauriens exotiques dont la beauté n’a d’égal que le danger.(…)
Bien que cela pourrait aller de soit, cela ne serait rien dire de qualifier le style de Caroline Ortega de « singulier » tant il est pluriel dans les croisements imaginaires qu’il produit.
Aurait-on retrouvé quelques planches de bandes dessinées psychédéliques underground dans les vestiges d’un temple oublié au japon ? Klimt aurait-il fait un stage chez le baron Samedi ? Bearsley en perpétuel voyage sur le Gange et le fleuve Congo ? Est-ce l’œuvre à 4 mains de Karl Jung et d’une hippie californienne initiée au tantrisme ?
Dans ce désir d’ailleurs, en quête d’altérité, la question singulière du Qui suis-je, que nous nous posons tous, est comme une étincelle. Et si alors la création rend au monde, il y a renaissance.
Site : Art insolite
Ouvrages :
L’œil Héliotrope – La revue – Les fables tournantes
Expositions :
L’œil héliotrope – L’autre côté
L’œil héliotrope – Les fables tournantes
L’œil héliotrope – L’esclarmonde