Pascal Petit

Tout aurait-il été dit sur le Tarot ? Rien n’est moins sûr….

 En cette fin de cycle, il devenait expédient de livrer aux lecteurs un ouvrage qui fasse le point sur le symbolisme réel du Tarot. Certes, la signification de ces arcanes a été déjà largement vulgarisée par pléthore d’ouvrages. Encore convient-il de préciser, qu’en général « vulgarisation » est un synonyme de vulgaire.

    Le Tarot, même si une certaine Presse en fait régulièrement ses choux gras, n’est pas destiné uniquement à constituer un support de voyance à des pythonisses de bazar. Au-delà de ce folklore qui focalise l’intérêt de gogos anxieux et éprouvant un irrésistible besoin d’être rassurés, le Tarot constitue sans aucun doute le plus extraordinaire condensé de symboles, c’est-à-dire de connaissances préservées par la mémoire populaire et d’outils nous permettant « d’aller voir ailleurs si nous y sommes ». C’est que nous sommes tous « un peu perdus », comme ces enfants qui disent « être un peu malades ». Il convient de s’y retrouver  au sein de cette forêt inhospitalière qu’est l’existence… afin de se retrouver, de renouer avec ce que nous sommes fondamentalement.

   Cette démarche consistant à renouer avec notre essence, c’est ce que le bouddhisme Zen traduit par l’expression imagée: « Rentrer chez soi ».

   C’est ce à quoi nous vous invitons dans ce livre.

   Notre voyage, à travers les mystérieux et fascinants territoires que constituent les lames étranges, autant qu’envoûtantes, du Tarot s’effectuera autant à l’horizontale qu’à la verticale, de la Terre au Ciel.

   Comme dans tout périple initiatique au sein d’un labyrinthe, il est prudent de se munir de repères destinés à ne pas se perdre en chemin. C’est pourquoi nous vous offrons ce « fil d’Arcane » que n’aurait pas dédaigné Thésée s’en allant combattre le Minotaure, le taureau de Minos, dont le nom grec signifie « la créature de la Lune », cette lune qui figure sur la XVIIIe Lame du Tarot, l’astre des poètes, des Pierrots amoureux et des alchimistes…

R. Khaitzine

Publication :

VENUS D’AILLEURS, la revue n°8