L’Arsène Lupin du collage. Il y a de l’action, Patrice Mériot, embusqué éternel dans un monde sans frontières, arrache les jeunes femmes aux langues des flammes et aux mains des violeurs. Ses interventions sont figées sur le papier, comme un instantané photographique. Mais pas flashées, au contraire bien pensées et réalisées en mode trompe-l’œil, très graphiques. Parfois ses collages, plus aérés, font corps avec des dessins, entrelacs de traits plus ou moins hachés ou souples – ligne, cadre, chemin, ponctuation – qui donnent une fausse impression de hasard, forment peut-être une topologie (malmenée, disruptive), mais confèrent sûrement un charme tout particulier à ces œuvres, une contemporanéité qui décale la pratique stricte du collage, et l’inscrit dans le temps présent. Pas d’hostie pour les moutons noirs.
Jöelle Busca
Ouvrages :
Oh! Mage Pierre André Benoit – Taz Case
VENUS D’AILLEURS, la revue n°11
Expositions :
Vénus s’entête, le chœur s’emballe