Christian Gabriel/le Guez Ricord est passé sur la planète poésie comme une étoile fulgurante : 1948-1988. L’hyperbole dithyrambique qui salua ses débuts perdure après sa disparition, autour d’une œuvre prolixe et multiple – écrite et graphique -, dont la dispersion éditoriale et une coterie d’amateurs éclairés entretiennent l’aura. Depuis Marseille où il vécut, il incarne la figure de l’artiste dandy, masculin et féminin, mystique, en dialogue avec la figure centrale de l’Ange, dans une société inhospitalière. Ses dessins et ses peintures vont de pair avec ses textes, l’ensemble opérant comme totalité insécable. Une calligraphie savante, des symboles, des pictogrammes, des éléments architecturaux, stellaires ou humains participent du champ poétique au même titre que les mots.
Joëlle Busca
Son premier recueil de poèmes écrit à dix-sept ans reçoit en 1965 le prix Paul Valéry. étudiant l’astrophysique, Guez Ricord renonce alors à une carrière scientifique pour se consacrer, malgré une santé avérée fragile, à l’écriture poétique.
En 1972, il devient pensionnaire à la Villa Médicis à Rome, sous la direction de Balthus. Mais alors qu’il est interné après une crise sévère, il est exclu de l’établissement.
Il y rencontra Alain Suby et Yves Reynier mais aussi le compositeur Gérard Grisey qui mettra en musique un passage sur la mort tiré de Les heures à la nuit dans le premier mouvement des Qatre chants pour franchir le seuil.
Dés 1977, il travaille avec l’atelier des Grames et publie à partir de 1979, trois recueils chez Fata Morgana.
En 1984, il rédige avec son psychiatre Jean-Pierre Coudray De Fou au Bateleur, ouvrage racontant le récit de ses hospitalisations (Presses de la Renaissance).
Les éditions de ses œuvres posthumes sont abondantes (Le Cantique qui est à Gabriel/le chez Le bois d’Orion en 2005, La Couronne de la vierge, en3 volumes à l’Atelier des Grames depuis 2018).
L’hyperbole dithyrambique qui salua ses débuts perdure après sa disparition, autour d’une œuvre prolixe et multiple – écrite et graphique – dont la dispersion éditoriale et une coterie d’amateurs éclairés entretiennent l’aura. Depuis Marseille où il vécut, il incarne la figure de l’artiste dandy, masculin et féminin, mystique, en dialogue avec la figure centrale de l’Ange, dans une société inhospitalière.
Site : Wiki
Ouvrages :
5 lettres à Yves Reynier (plus une sixième)
La Kallista & Venus d’ailleurs : coffret Guez Ricord
Le lieu c’est l’horizon sans la mort
VENUS D’AILLEURS, la revue n°5
Expositions :