Charles Fourier
Si l’on compare l’immensité de nos désirs avec le peu de moyens que nous avons de les satisfaire, il semble que Dieu ait agi inconsidérément en nous donnant des passions si avides de jouissances, des passions qui semblent créées pour nous harceler en excitant mille « convoitises » dont nous ne pouvons pas satisfaire la dixième partie pendant la durée de l’Ordre civilisé.
C’est d’après ces considérations que les moralistes prétendent corriger l’œuvre de Dieu, modérer, réprimer les passions qu’ils ne savent pas contenter et qu’ils ne connaissent même pas ; car sur douze passions qui composent les ressorts principaux de l’âme, ils n’en connaissent que neuf ; encore ont-ils des notions très imparfaites sur les quatre principales.
36 pages 14×18 cm.
8 €