Mon Rêve s’est brisé  comme un éclat de rire

​Darnish – Yoan Armand Gil – Yves Reynier
 

16 – 25 Juillet 2021

Darnish

Les collages en volume de Darnish relève d’une poétique de la ruine. Rebus, fragment de récupération, bois brisées, carton, images arrachées aux pages de magazines, anciennes palettes, sont les éléments constructifs de l’œuvre…

Joëlle Busca disait que les Assemblages fragiles de Darnish se situaient entre Merzbau, favela, Maison du fada et chantier de démolition.

Yves Reynier

Au premier coup d’œil, Il y a dans ses collages la trace d’un processus de destruction. Mais dans le vertige du vestige s’opèrent un jeu dialectique entre dé/matérialisation des images et spiritualisation de la matière brute et du geste. Les flashs, les connections automatiques, inconscientes, spontanées, tendent à l’équilibre précaire de la grâce, une beauté qui souvent ne se connaît pas elle-même. Fragment et Infinito maniériste, concetto propice à la pratique magique dite contagieuse comme l’entend Frazer, où la partie invoque le tout.

Ses œuvres sont un tentative de l’image d’avant les images, une approche poétique de l’ idéogramme primal.

Yoan Armand Gil

Yoan Armand Gil regarde tous les arts dans l’optique d’une succession ininterrompue de leur histoire avec l’histoire des images, et agit dans de nombreux domaines – dessin, estampe, livre, sculpture, graphisme, musique, cinéma, performance… poursuivant une réflexion fluide. (…) Les citations forment des télescopages qui ancrent son travail dans une généalogie où abondent les références aux arts de la mémoire et des jardins, à la magie, à l’alchimie, à l’art ancien et moderne… Un art du détour, du décentrement, de la parodie, de la diversion, de l’insolence, du simulacre, de l’autodérision et de l’excentricité.

Joëlle Busca