L’œil héliotrope – Les enluminés de la belle manière

Cédric de Batz – Gérard Lattier – Benoît Pingeot

2 – 11 JUILLET 2021

Cédric de Batz

Cédric de Batz pourrait être qualifié de peintre urbain si, sur le plan imaginal, il n’avait pas fait ses classes entre le 14 et le 16eme Siècles : Tambouille de peintre, savoir-faire classique, pratique du symbolisme alchimique et chevaleresque, goût de la bizarrerie et de la monstruosité, tendance maniériste… Son athanor ? Un monde d’étangs d’hydrocarbure en feu, de paysages d’une désanthropie apocalyptique en prise aux nuages de gaz où apparaissent démons et autres créatures grotesques.

Gérard Lattier

En 1957, Gérard Lattier a vingt ans. Interné à l’hôpital psychiatrique militaire pendant la guerre d’Algérie, il dessine et peint ses hallucinations érotiques. Ses œuvres fantasmagoriques impressionnèrent les artistes tels que Clovis Trouille et Pierre Molinier qui virent en Lattier le futur grand “Peintre de l’Art Noir”. Il se tourne par la suite vers un art proche de l’ex-voto puis du conte et de la mémoire populaire, relayant les histoires racontées par les anciens, les récits tragiques de la guerre.

Benoit Pingeot

Benoit pingeot conçoit la peinture comme un procédé anagogique. Son mystère entrecroise auteurs et artistes modernes et contemporains ( Victor Brauner, René Girard, Marcel Duchamp, Josef Beuys,…) et métaphysique chrétienne. Peintre du Verbe, l’écriture est présente dans ses ex-voto. Il nous fait parfois part de son monologue intérieur dans le cadre de happening, accompagné de son caducée, sa table à repasser et son drapeau européen.