Artiste-dessinateur et membre du groupe surréaliste La Rose Impossible, Olivier Orus travaille en résidence à la Maison André Breton à Saint-Cirq-Lapopie depuis 2018. Formé à l’École des Beaux-Arts de Rouen, sa passion pour le dessin le conduit à en faire sa discipline de prédilection. Son travail se divise en deux gestes complémentaires : l’observation fine et aiguë du réel ; et de l’autre l’automatisme psychique caractérisé par la sérialité et l’abstraction des formes. Adolescent, son entrée dans le surréalisme est marquée par la rencontre avec les pierres magiques qui peuplent les paysages de sable d’Yves Tanguy et les Jardins gobe-avions dans l’œuvre de Max Ernst. L’artiste déclare à propos de ce temps d’initiation : « Sur les murs de la cave dans la maison familiale, je peignais les fragments de ces paysages étonnants. Étant un enfant de la pré-science, j’ai eu beaucoup de mal à devenir adulte. En 1970, “en résistance” nous étions tous surréalistes. Mes amis et moi, sous la dictature de la “Culture”, passions tellement de temps à s’enflammer, à rêver, à mordre avant d’arriver chez André Breton, la fusée galante ! … mais où donc avait-il mis ce revolver rock’n’roll ? »
L’intérêt d’Olivier Orus pour l’alchimie se porte moins sur l’alchimie opérative que la spagyrie, discipline hantée par la recherche des forces et éléments primordiaux (eau, air, terre, feu). L’œil orusien est tout entier spagyrique, l’artiste aime à synthétiser cet attrait par une singulière et mystérieuse déclaration : « Matière grise, matière noire, la mine de plomb avec l’or en bordure. »
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à flanc d’abîme – Rebis