Nathalie Moulin pratique un art abondant, généreux, immédiat, épistolière XVIIIe et mail-artiste contemporaine. Art de l’échange, nomade, partout, du bord de table à l’arrêt de bus, tout en faisant autre chose, comme on gribouille en téléphonant, il suffit que lui tombent sous la main quelques matériaux intéressants trouvés un peu de partout, patiemment accumulés et classés. Elle les assemble, en fait un carton (de format carte postale à A4) qui sera immédiatement expédié à un correspondant. Il y a également des familles de collages, réalisés en même temps avec des éléments en partage. Des séries comme Children’s Cornell, clin d’œil à Ray Johnson et à ses Lucky Strike. Plus systématique, une série d’astrophytes qu’elle définit comme « des petits bouts d’infini », minuscules (5×5 mm), des sortes de paysages cosmiques constitués de petits éléments prélevés dans la nature et non-identifiables, mélangés.
Joëlle Busca
Ouvrages :
VENUS D’AILLEURS, la revue n°13
L’œil Héliotrope – La revue n°9 – les messagers de la huppe
La Nouvelle Revue Moderne n°39
Expositions :
Arcane 17, l’âme du Rêve
L’œil héliotrope – L’autre côté
L’œil héliotrope Les messagers de la huppe
L’œil héliotrope – L’esclarmonde