Agnes DUBART est née à Lille. Tôt elle s’est consacrée à la gravure et montre une très grande maturité. Elle explore l’univers carnavalesque : l’homme y opère sa métamorphose pour se rendre disponible au renouveau.Elle rend visible le mode irrationnel de notre imaginaire.Dans ses grandes xylogravures, dans ses eaux fortes et aquatintes, elle donne vie à un monde familier de grotesques qui tiennent leurs origines au fond des âges.
«La gravure comme empreinte, trace du corps, sillon. Déplacer l’échelle, creuser des corps. Les multiplier, les déformer, les mettre en scène.
La plaque de métal s’est transformée peu à peu en grande matrice de bois. Un face à face, un geste ample et dansant. Un corps à mon échelle.
Je suis à la recherche de ces corps en mouvement, en croissance, en vie, qui semblent se métamorphoser, évoluer, muter. Des hybrides, des fous, des monstres parfois.. Des bonshommes en marge. Des drôles de bêtes. Des mondes gaiement sombres, mêlant vie et mort, nourris par les images de Bosch, Brueghel, Ensor ou Goya.
Retour au moyen-âge fantastique et aux formes grotesques. Retour à une lecture des symboles oubliés, des connections à réinventer. Revivre les rituels et croyances dans notre rapport à la terre, au sol, à la nourriture, au cosmos et à l’autre.»
Agnès Dubart
Site : https://agnesdubart.com/
Ouvrage :
La Nouvelle Revue Moderne n°39
Expositions :